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Mesurer avec précision la consommation énergétique d'un TGV grâce à l'optique

Comment INO et le CNRC utilisent des technologies optiques pour mesurer avec précision le vent et ses effets sur les trains à grande vitesse pendant une séance d'essais. 

La consommation de carburant d'un véhicule en ville ou sur l'autoroute est un concept bien connu des détaillants automobiles est des consommateurs. Ce qui l'est un peu moins, c'est que les fabricants de trains à grande vitesse doivent aussi se soumettre à des normes strictes et démontrer avec précision la consommation énergétique de leurs véhicules. Le problème est que, jusqu'à maintenant, les essais devaient se faire en l'absence quasi totale de vent, ce qui n'est jamais garanti et peut mener au rejet pur et simple des résultats obtenus lors d'une séance d'essais... une belle perte de temps et d'argent pour les équipes qui doivent alors tout reprendre à zéro. Et s'il était possible de mesurer avec précision le vent et de quantifier ses effets grâce au partenarait avec INO.

INO et le CNRC étaient tout désignés pour réussir cette mission, car leur collaboration de 2013 à 2018 avait donné naissance au tout premier anémomètre laser pour véhicules routiers. En 2021, les bases étaient donc bien établies pour répondre aux besoins d'un important fabricant de trains à grande vitesse européen. Fort de cette expérience, INO a développé l'an dernier un anémomètre laser qui mesure en temps réel par effet Doppler la vitesse des aérosols entraînés par le vent devant un train en marche. La vitesse et la direction du vent apparent sont calculées par un logiciel de post-traitement aérodynamique développé par le CNRC. De cette façon, la validité des tests est garantie. 

Sachant qu'un essai se planifie entre deux à trois mois à l'avance, qu'il coûte environ 100 000 $, qu'il monopolise au moins six experts en plus d'un train, les économies de temps et d'argent peuvent être considérables lorsque la validité des résultats est garantie à l'avance. De plus, cela accélère grandement les livraisons aux clients. 

Après les trains, les autocars ? 

La technologie développée conjointement par INO et par le CNRC pourrait être déployée ailleurs dans le domaine des transports, notamment pour améliorer les performances aérodynamiques et réduire la consommation énergétique des autocars. En cette ère où les transports collectifs sont « dans le vent », cette innovation pourrait bientôt « avoir le vent dans les voiles ». 

Financièrement, c'est extrêmement avantageux pour les fabricants puisque cela leur permet de faire des tests en étant certains de retouner à l'usine avec des données valides.

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