Imprimer

L’innovation verte au service de l’industrie

Les circuits imprimés sont dans tous nos appareils électroniques. Ils en sont le système nerveux. L’explosion de l’internet des objets nous conduit très rapidement dans un monde où, bientôt, nous interagirons quotidiennement avec plus de 50 milliards d’objets connectés de toutes sortes.

Manufacturier Sciences de la vie Transformation agroalimentaire
Nolwenn Le Bouch
Date  Juin 2020

Cela impose à l’industrie une réflexion sur les possibilités de produire des circuits minces, flexibles et légers, mais surtout beaucoup moins chers. Que l’on pense à l’emballage intelligent en alimentation ou en pharmacie, aux montres et aux vêtements intelligents, aux jouets, à la domotique, et plus encore, les circuits rigides ne peuvent pas être une solution d’avenir. L’électronique et la photonique imprimées viennent à la rescousse de l’internet des objets et permettent de concrétiser les idées les plus novatrices.

La photonique imprimée fait partie du vaste domaine de l’électronique imprimée, dans laquelle la technologie d’impression sert à produire divers types de produits électroniques. Des titres de transport en commun à l’identifiant des livres des bibliothèques publiques, les applications de l’électronique imprimée sont déjà nombreuses autour de nous. On estime que le marché mondial associé s’élèvera à environ 20 milliards de dollars américains en 2024 (70 milliards si on inclut les écrans OLED). L’électronique imprimée a ces capacités de pouvoir se conformer à la forme de divers objets, en plus d’être flexible, simple de conception, facile à produire en grand volume et très peu chère.

Bientôt, plusieurs industries tireront parti de la photonique imprimée. Que l’on pense au pansement intelligent dans le domaine médical ou, dans le secteur alimentaire, à l’étiquette intelligente qui pourra suivre les emballages de produits frais lors du transport, donnant des informations sur l’état de conservation du produit, les conditions d’humidité, la température, etc.

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Ne jouons pas à l’autruche : avec la prolifération des objets connectés viennent également leur obsolescence et l’accumulation de rebuts. La courte durée de vie de nos appareils est d’ailleurs un grand problème, qui impose de réfléchir dès leur conception à la gestion de leur fin de vie. Plus nous en changeons et en achetons de nouveaux, plus il s’en accumule dans les centres d’enfouissement et plus ça pose un problème écologique. Par exemple, en 2016, le Canada a contribué pour 724 000 tonnes de déchets électroniques (e-déchets) sur le total mondial de 45 millions de tonnes. Tout ce matériel électronique, en partie toxique, dirigé vers les sites d’enfouissement canadiens chaque année contamine graduellement les sols et les nappes phréatiques.

Nous sommes donc conscients de l’urgence d’agir pour réduire l’accumulation de déchets électroniques toxiques, et nous sommes aussi convaincus que l’adoption massive de l’électronique imprimée ne pourra se faire qu’à partir de procédés et de dispositifs « verts », compatibles avec la chaine du recyclage. L’électronique imprimée a l’avantage sur l’électronique traditionnelle d’utiliser des composantes tout carbone fabriquées en laboratoire au lieu de matériaux inorganiques extraits des mines. C’est pour ces raisons que l’INO s’est activement jointe au réseau canadien du CRSNG sur l’électronique imprimée verte (GreEN). Selon les promoteurs du réseau GreEN, le développement de matériaux, de méthodes et de procédés écoresponsables est en passe de devenir l’un des plus importants défis de l’industrie de l’électronique.

À l’INO, nous sommes à développer des procédés pour offrir la photonique imprimée écoresponsable. En plus d’utiliser des matériaux moins nocifs à produire, les procédés pour développer nos capteurs de température et d’humidité se font dans l’eau, le solvant le plus écologique qui soit ! De plus, ces matériaux sont majoritairement composés de carbone, donc biodégradables et potentiellement recyclables, à la différence de ceux qu’emploie l’électronique traditionnelle. Ils rendront nos technologies socialement plus acceptables et durables.

De plus, les matériaux et procédés écoresponsables sont plus sûrs pour l’équipe de l’INO et les acteurs de l’industrie qui produiront la photonique imprimée. En faisant des recherches pour que nos matériaux et nos procédés d’impressions soient plus « verts », nous essayons de faire, chaque jour, un pas de plus pour notre planète.

Vous avez des besoins en photonique imprimée et vous aimeriez en faire un peu plus pour notre planète ? N’hésitez pas à contacter notre équipe qui pourra vous en dire plus sur toutes les possibilités de notre technologie écoresponsable.

À propos de l'auteur

Nolwenn Le Bouch

Chercheure Microsystèmes

Nolwenn a obtenu son doctorat en chimie des matériaux à l’Université Laval en 2007 pour ensuite rejoindre INO en tant que chercheuse dans le domaine des capteurs à fibres. Elle a ensuite participé à divers projets en tant qu’experte chimiste. Depuis son arrivée à INO, Nolwenn a travaillé sur des projets concernant la synthèse de matériaux pour l’imagerie médicale, la détection de polluants par différents types de spectroscopies et maintenant elle travaille principalement sur la photonique imprimable dans le développement de dispositifs avec un axe poussé pour des capteurs ou des solutions écologiques et renouvelables.

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